Nous sommes entourés d’une vaste pharmacie à ciel ouvert. Une utilisation raisonnée et raisonnable, respectueuse et écologique pour tous, nous permettrait de conserver ce patrimoine et tous les bienfaits encore à découvrir chez dame nature.
Il y a déjà des extraits de plantes dans de nombreux médicaments.
En effet, la liste est longue des substances extraites ou dérivées de plantes présentes dans nos armoires à pharmacie :
– La morphine est isolée du pavot somnifère en 1804. Le pavot donnera aussi la codéine,
– L’émétine, un puissant vomitif, est découverte dans l’arbrisseau sud-américain ipéca en 1817,
– La strychnine est extraite de la noix vomique en 1818,
– La célèbre quinine en 1820 (un antipaludéen issu du quinquina, autre arbuste d’Amérique du Sud),
– L’acide salicylique extrait du saule en 1828 (qui permettra de créer l’aspirine),
– Ou encore la codéine, antidouleur isolé en 1832 issu du pavot,
– Et, la Belladone dont est extraite la butylscopaolamine (buscopan) contre les crampes abdominales,
– La Digitale donne le digoxine (lanoxin) pour les insuffisances cardiaques,
– L’If : paclitaxel (taxol) prescrit comme anticancéreux (seins ovaires, poumons),
– La Colchique : colchicine contre la goutte, etc.
Aujourd’hui encore, comme depuis des millénaires, l’environnement nous procure l’essentiel des composés qui permettent de nous soigner.
L’environnement reste donc une source privilégiée pour l’identification de principes actifs complètement innovants : plus de la moitié des médicaments sont issus plus ou moins directement de ressources naturelles.
Regardez cette étonnante découverte :
Pour identifier de nouveaux médicaments issus des pharmacopées traditionnelles, les ethno pharmacologues sont au travail. Ils étudient les substances naturelles qui peuvent demain nous réserver pourquoi pas, des solutions naturelles. Ainsi, nous pouvons espérer trouver des remèdes à des maladies aujourd’hui dites incurables grâce à des principes actifs issus de la nature.
Le Protocole de Nagoya, établi dans le cadre de la Convention sur la Diversité Biologique entré en vigueur en 2014 et signé par 105 états définit l’accès aux ressources génétiques telles que les plantes les animaux, les bactéries. Ce protocole prévoit un partage juste, équitable des avantages découlant de l’utilisation de ces ressources. Garant d’une exploitation éthique et durable des ressources naturelles des pays, c’est-à-dire des connaissances traditionnelles et de leur environnement, ces dispositions sont importantes quand on sait qu’il nous reste encore beaucoup à découvrir et trouver en matière de pharmacopée naturelle.
Sur environ 3ooo huiles essentielles, seules 300 sont commercialisées dans les industries pharmaceutiques agronomiques alimentaires sanitaires cosmétiques et parfumerie. Et les huiles essentielles peuvent elles aussi nous fournir des ressources importantes.
A l’image de ce chercheur marocain qui a créé un équivalent 100% naturel aux antibiotiques. Adnane Remmal, spécialiste en bactériologie à l’Université de Fès au Maroc, a passé plus de 10 ans en laboratoire à tester des huiles essentielles en laboratoires pour s’apercevoir qu’une molécule nommée le Carbacrol (principalement présente dans l’eucalyptus) était capable de décupler la puissance des antibiotiques chimiques grâce à ses principes actifs naturels. En clair, en mélangeant des huiles essentielles avec un peu d’antibiotique classique, l’action & l’effet sont décuplés, les effets secondaires annulés.
Les essais cliniques ont été concluants et la phase de production est en cours. Le but pour Adnane Remmal, » les maladies infectieuses étant les plus menaçantes, le traitement devrait être proposé à un prix abordable dans les régions à faibles revenus. » Une solution écologique, éthique et économique !
La nature sera-elle l’avenir de la médecine ?
A lire pour aller plus loin :
https://www.huffpostmaghreb.com/2017/08/04/adnane-remmal_n_17675970.html
https://www.santeplusmag.com/les-huiles-essentielles-vont-bientot-remplacer-les-antibiotiques
Les conseils et informations donnés dans les pdf, articles, ou sur tout autre support fournis par Bien Mieux S.A.S ne peuvent en aucun cas, remplacer une prescription ou le diagnostic d’un médecin, ni se soustraire à un avis médical. Lorsque vous êtes en suivi médical, prévenez impérativement votre médecin/thérapeute ou pharmacien, que vous désirez adjoindre les huiles essentielles à votre traitement en cours.